Secrétariat Académique

Secrétariat Académique :
Karine Perraud - Hervé Guichard
(06 85 12 12 57) cgteduc-nantes@orange.fr
Dates à retenir :
Prochain Bureau : Mardi 6 décembre 2016
Prochaine Commission Exécutive : Mardi 22 novembre 2016
Sortie du "Repères" n°106 : janvier 2017

dimanche 26 janvier 2014

TOUS EN GRÈVE LE 6 FÉVRIER

Le Mans : 9 h 30 au Palais des Congrès et de la Culture
La Roche/Yon : 14 h 30 place Napoléon
Nantes : 14 heures place du commerce
Saint- Nazaire :10 heures, Sous préfecture
Ancenis :14 heures, Esso
Angers : 10 h 30 Place du Ralliement
Laval : 10 h 30 place du Jet d'eau


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vendredi 24 janvier 2014

UN INSPECTEUR TIENT DES PROPOS INADMISSIBLES : LE COURRIER DE LA CGT ADRESSÉ AU RECTEUR

à M. le Recteur de l’académie de Nantes
à M. le Ministre de l’Education Nationale
                        copie à M. Réhel, doyen des IPR
                                                  copie à M. Huet,
copie aux enseignants de l’académie de Nantes


CGT Educ’Action Nantes
Maison des syndicats
1 place de la gare de l'Etat
Case postale n°1
44276 Nantes cedex 2                                        
                                                           


            Objet : réaction aux propos qui auraient été tenus par M. Huet, IEN


Monsieur Le Recteur,

M. Huet, Inspecteur Académique Lettres-Histoire-Géographie a convié, avec sa collègue inspectrice Mme Pasquier, les maîtres contractuels de Lettres-Histoire-Géographie-Education civique des établissements privés sous contrat d’association avec l’Etat à une réunion d’information-formation le mardi 03 décembre 2013, au Lycée du Sacré Cœur, à Nantes.

Suite à cette réunion, plusieurs de nos collègues nous ont contactés pour nous confier avoir été surpris et gênés par les propos de M. Huet très critiques à l’égard des syndicats. A quatre reprises, ses propos furent suffisamment choquants pour que les collègues retiennent et nous rapportent ses interventions sur le sujet.

Selon ses propos, les syndicats, en s’opposant à l’annualisation du temps de travail des enseignants, seraient les responsables des blocages dans l’Education Nationale. Nous souhaitons lui rappeler, ainsi qu’à l’institution, qu’on ne peut pas faire incomber aux syndicats la faillite du système éducatif et que les suppressions de postes par dizaines de milliers, les suppressions de filières, les suppressions d'heures d'enseignement aux élèves, le manque de perspectives pour nos élèves, la mixité des publics, la réforme de la voie professionnelle dans son ensemble ont généré une dégradation inacceptable de l'enseignement professionnel initial. Cette dégradation progressive et générale a été, et continue, d'être combattue vivement par la CGT qui refuse la casse organisée de l’Education Nationale.

Ensuite, toujours selon M. Huet, des collègues des lycées professionnels se retrouveraient, sur certaines périodes de PFMP (Période de Formation en Milieu Professionnel), sans élèves ; ce qui lui semble donc, implicitement, inacceptable. Au-delà de cette situation exceptionnelle (les enseignants n’ont pas qu’une seule classe en charge), le travail des enseignants des lycées professionnels ne se limite évidemment pas au face à face pédagogique avec les élèves. Le nier prouve, au mieux, une totale méconnaissance du métier d’enseignant, au pire, un total mépris à leur égard. Il a réitéré lors d’une réunion d’information à l’attention des enseignants de lettres-langue et lettres-histoire-géo des lycées Saint Jean Baptiste de la Salle, Saint Donatien et Saint Félix de Nantes le lundi 13 janvier 2014. Un collègue a alors pris soin de noter les propos qu’aurait tenu M. Huet et que nous vous citons tels qu’ils nous ont été rapportés par écrit « Que font les enseignants pendant les périodes de stage? Ils sont tranquilles à bricoler à la maison! Il pourrait y avoir des trop perçus demandés aux enseignants. Mais nous aurions les syndicats dans la rue!.... »
De plus, il se serait plaint de la trop vive réactivité des syndicats à venir soutenir des collègues qui auraient subi des inspections défavorables. Il aurait vivement déconseillé aux enseignants, présents dans la salle, d’avoir recours aux syndicats s’ils venaient à être confrontés à cette situation. Nous tenons à lui rappeler que le droit de tous les salariés, y compris les personnels contractuels de l’enseignement privé, à se défendre par l’action syndicale est un principe constitutionnel. Il ne lui appartient pas de le contester. Et tenir des propos tentant d’interdire le recours aux délégués syndicaux pour la défense des personnels est une infraction à la loi (article 6 de la loi 83-634).

            Enfin, Monsieur Huet aurait reproché aux femmes de pleurer lors des entretiens d’inspection : « Mesdames arrêtez de pleurer ». Il s’agit d’une discrimination sexuelle, méprisante et sexiste pour les femmes,  (cf article 6 bis de la loi 83-634). Il nous semble inquiétant que Monsieur l’Inspecteur, plutôt que de s'interroger sur les raisons de ces pleurs, ajoute de la tension en le reprochant aux collègues.
De plus, il est anormal que les entretiens post inspection ne soient pas vécus par les personnels comme des lieux d’échange constructifs sur leurs pratiques pédagogiques. Lors de l’audience que vous nous avez accordée le 2 décembre dernier, nous avions d’ailleurs abordé ce sujet dans le cadre de la prévention des risques psycho-sociaux des personnels en rappelant la priorité à mettre sur l'aspect « conseil » de l'inspection plutôt que sur l'aspect « sanction ». Nous vous avions alors alerté à plusieurs reprises sur les attitudes et propos particulièrement démoralisant et psychologiquement destructeurs de certains inspecteurs. M. Huet en aurait fait la preuve lors de sa réunion du 13 janvier. Nous vous citons ici encore ses propos tels qu’ils ont été notés par un collègue : « Vous connaissez les règles depuis 2010. Je serai intransigeant lors d'une inspection face à un Maître n'appliquant pas les consignes, n'utilisant pas les outils modernes de communication. S'il le faut, j'irais jusqu'à la sanction la plus importante ».
A la sortie des deux réunions, les enseignants présents auraient exprimé leur extrême crainte de « subir » une inspection de M. Huet.
Par conséquent, nous vous demandons de  bien vouloir rappeler les règles de droit en la matière à Monsieur Huet, ainsi qu’aux corps d’inspection, pour permettre une évolution plus positive de l’accompagnement et de l’évaluation des enseignants par les inspecteurs.

Assurés de votre constante vigilance à faire respecter les lois et principes de la République et dans l’intérêt du service public d’éducation, veuillez agréer Monsieur le Recteur, l’expression de notre dévouement à l’Education Nationale.