Secrétariat Académique

Secrétariat Académique :
Karine Perraud - Hervé Guichard
(06 85 12 12 57) cgteduc-nantes@orange.fr
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Prochain Bureau : Mardi 6 décembre 2016
Prochaine Commission Exécutive : Mardi 22 novembre 2016
Sortie du "Repères" n°106 : janvier 2017

mardi 1 juillet 2014

ECOLES D'ANGERS ET DE TRELAZE EN GREVE CONTRE LA DESORGANISATION DU TRAVAIL ET LE MEPRIS

Les enseignants de plusieurs écoles d'Angers  ont fait 3 jours de grève et ceux  des écoles de Trélazé 1 jour.
Les mairies de ces 2 villes veulent imposer pour la rentrée de septembre, la désorganisation du travail des enseignants pour organiser celle des activités dites « périscolaires » prévues par la réforme des rythmes scolaires.
A Angers et Trélazé, les mairies prévoient des horaires de fin des cours différents selon les jours et selon les classes. Cela perturbe les élèves : tout enseignant sait que la régularité d'un cadre facile à gérer pour les élèves est la condition minimum pour favoriser les apprentissages.
A Trélazé,  cerise sur le gâteau : c'est le vendredi que les cours se termineraient le plus tard, alors que tout enseignant sait qu'en fin de semaine, les enfants sont fatigués et moins réceptifs aux apprentissages.
 Les grévistes demandent que les horaires de fin des cours soient les mêmes tous les jours et pour toutes les classes.
A Angers, les enseignants  refusent les horaires coupés en maternelles, avec 2 h 45 d'interruption de leur service pour la pause de midi. Pendant ces 2 h 45 h, la plupart des salles de classe seront utilisées pour  les activités périscolaires. Ils ne pourront donc même pas, s'ils veulent le faire,  y préparer leurs cours. Et en plus, après cette longue pause, ils récupéreront des  enfants déconcentrés du travail scolaire et ils auront du mal à les remettre au travail.
La représentante de M. Béchu,  maire d'Angers, a reçu  les personnels venus lui expliquer les raisons de leur mécontentement. Elle a été très directe et a expliqué que c'était pour des raisons budgétaires que la mairie refuse leurs demandes.
Marc Goua, maire de Trélazé,  s'est justifié en disant que c'était en raison de difficultés d'organisation des  activités périscolaires. Cela ne manque pas de sel quand un député socialiste se plaint des difficultés d'application d'une réforme que le gouvernement socialiste a faite !
Ce qui met le plus en colère les enseignants, c'est le mépris qui s'exprime contre eux
En effet, alors que ce sont les enseignants qui travaillent avec les élèves, leur avis de professionnels n'est pas écouté. En plus, on leur dit qu'ils ne se soucient pas de l'intérêt des élèves, qu'ils  se soucient seulement de leur propre "confort". Marc Goua a même affirmé que c'était pour partir en week-end le vendredi après-midi que les enseignants de Trélazé faisaient grève.
Mais ceux qui se moquent de l'intérêt des enfants, ce sont bien ceux qui désorganisent le travail scolaire. 
Les employeurs sont toujours très forts pour culpabiliser les personnels qui revendiquent de meilleures conditions de travail. Ils le font au nom de l'intérêt des usagers pour les cheminots en grève, des malades pour les personnels de santé, des élèves pour les professeurs ou de la sauvegarde de l'emploi pour les travailleurs des entreprises privées.
Mais cela marche de moins en moins, les salariés  sont profondément scandalisés de ce manque de respect pour ceux qui travaillent et produisent tout.
Tous ces gens-là peuvent toujours médire, ils feraient mieux de se méfier : à force de mépris, ils vont créer la vague de colère qui les emportera.

                                                                                                                        CGT Educ'Action 49

UNE ELEVE ANGOLAISE DU COLLEGE DE SAINT-BARTHELEMY MENACEE D'EXPULSION

Une élève de 14 ans d'origine angolaise, scolarisée en 4ème au collège La Venaiserie de Saint-Barthélémy d'Anjou,  et sa mère sont menacées d'expulsion.
Elles ont quitté l'Angola en juillet 2012 et  demandé l'asile politique à la France. Maintenant, la préfecture du Maine et Loire veut les renvoyer en Angola le 19 juillet prochain. Pourtant elles ont quitté l'Angola car les 2 frères de la jeune fille avaient disparu suite à une manifestation pour les droits sociaux et  elles-mêmes ont été agressées par une milice gouvernementale.
Les personnels  et les parents du collège de Saint-Barthélémy se sont donc mobilisés,  pour s'opposer à cette expulsion. 
Malgré les tentatives d'intimidation de l’Éducation Nationale qui a appelé les enseignants au respect d'un prétendu "droit de réserve" qui devrait les empêcher de s'exprimer et d'agir, les enseignants ont fait grève et appelé à une manifestation de soutien le 28 juin qui a réuni 200 personnes.
Selon un rapport des Nations Unies publié en 2012, en Angola,  37% de la population vit dans une extrême pauvreté avec moins d'un dollar par jour et ces dernières années, il y a eu des famines.
Pourtant l'Angola est le deuxième pays producteur de pétrole en Afrique et la croissance de l'économie angolaise a augmenté de près de 7% en 2012. Mais cette croissance créée presque exclusivement par le secteur du pétrole  profite  avant tout aux membres de l'élite économique et politique autour du président José Eduardo dos Santos. Dans ce contexte de très forte fracture sociale, des manifestations ont  été brutalement réprimées par le gouvernement, des organisateurs ont été kidnappés, torturés et tués.
L'entreprise française Total est  présente en Angola depuis 1953. A cette époque, Total est  déjà le premier producteur de pétrole dans le pays. Fin 2013, l'entreprise française est toujours la première compagnie opératrice avec une production d'environ 600.000 barils équivalent pétrole par jour et elle vient d'y investir de nouveau 16 milliards de dollars pour un projet offshore d'extraction du pétrole en eau profonde, qui devrait produire 230 000 barils par jour. 
Une certaine France, celle du capital,  sait arracher à l'Angola  ses richesses et profiter du  régime politique dictatorial de l'Angola qui  permet aux riches de prospérer en empêchant les pauvres de contester. Elle n'est donc pas motivée pour protéger une jeune fille et sa mère menacées par cette dictature.
 La CGT Educ'Action soutient  sans réserve la mobilisation pour empêcher l’expulsion de cette jeune angolaise et de sa mère et appelle à participer aux actions pour les soutenir.
            Pour vous tenir informés, consultez le blog des personnels du collège :